L’étude des films, réalisateurs, mouvements et place de la caméra me permet de porter une attention particulière aux intentions et messages des réalisateurs et de les transmettre ensuite dans les textes sans jamais interpréter.
Exemple 1 : “Sous le sable” de François Ozon
Par exemple, pour “Sous le sable” de François Ozon, qui est l’histoire d’un homme qui va disparaître, le metteur en scène a fait le choix d’habiller le personnage dans des tons de bruns qui se fondent dans des ajoncs, annonçant la suite de l’histoire. J’ai donc fait passer cette information dans mon texte de la façon suivante, tout en restant descriptive : “Sur une dune couverte d’oyats, des herbes hautes qui retiennent le sable, Marie, en longue robe rouge, marche d’un bon pas vers l’océan. Son mari la suit tranquillement, une serviette rouge à la main. Sa chemise beige et son short marron se fondent dans la végétation.”
Exemple 2 : “Guendalina”, d’Alberto Lattuada
Dans “Guendalina”, d’Alberto Lattuada, l’héroïne, jeune fille insouciante, passe son temps à se regarder dans des miroirs. A la fin du film, elle doit quitter son premier amour et le laisse sur le quai de la gare. Une des dernières images la montre derrière une vitre qui reflète, par ses lignes brisées, l’état d’âme de l’héroïne. J’ai donc choisi de transcrire ce choix de mise en scène de la manière suivante : “Elle prend une bouffée d’air à la vitre du hublot, orné d’un motif métallique en forme de losange qui morcelle son visage défait.”