Grand Palais (Paris)
Audiodescription pour plusieurs expositions
Michael Jackson (23 novembre 2018-14 février 2019)
P.Y.T., Appau Junior Boakye-Yiadom
« Dans une pièce épurée aux murs blancs, sur un sol gris anthracite, deux mocassins noirs sont dressés sur leurs pointes, côte à côte. 2 faisceaux de rubans blancs s’élancent depuis les talons des chaussures et s’évasent, tels deux jambes gigantesques. En haut, fixés au bout des fils, une vingtaine de ballons de baudruche aux couleurs acidulées touche le plafond blanc. Le bouquet coloré (parme, rose, jaune, rouge, vert, gris, orange et bleu) maintient les mocassins en suspension. »
La lune, du voyage réel aux voyages imaginaires (3 avril 2019- 22 juillet 2019)
Le paysage bleu, Marc Chagall
« Cette toile rectangulaire représente l’un des thèmes de prédilection de Chagall, des amoureux sous la Lune, semblant s’étreindre sous l’astre bienveillant. Le peintre décline ici toute une palette de bleu. Le fond bleu électrique est traité à grands coups de pinceau bien visibles. À gauche, le couple est représenté par 2 visages, tête bêche et 2 mains. La tête de l’homme, à l’endroit, repose sur celle de la femme, à l’envers. Ils semblent flotter dans un espace nocturne sans gravité. À droite, la main bleu cyan de l’homme, accueille le visage de sa dulcinée encadré de courts cheveux bruns. »
Rouge, art et utopie au pays des Soviets (20 mars 2019-1er juillet 2019)
V.I. Lénine en promenade avec des enfants, Alexandre Deïneka
« Derrière la voiture, une campagne luxuriante baignée de lumière s’étire en vallons. À gauche, une paysanne, juchée sur une carriole remplie de foin, conduit un cheval brun devant 3 maisons en bois aux toits pentus. Derrière, des champs en labour s’étagent vers les collines à côté d’une forêt verdoyante. À droite, des meules de foin jalonnent la prairie vert pistache. À l’arrière-plan, à droite, chatoie l’immensité bleu azur d’un ciel d’été parsemé de nuages blancs. Une masse nuageuse grise assombrit le côté gauche. On devine la signature rouge groseille du peintre dans le coin inférieur droit. »
Le Gréco (16 octobre 2019- 10 février 2020)
L’apôtre Saint-Luc
« Le portrait en hauteur de saint Luc, le saint protecteur des peintres est un des derniers tableaux réalisés par l’artiste. L’apôtre y est représenté en taille réelle à mi-corps, de face et se détache sur un fond noir. Son visage, sa main droite et le livre qu’il nous présente ouvert sont en pleine lumière. Le personnage est vêtu d’une grande tunique vert gazon nuancée de vert anis, dont le col blanc relevé souligne la forme triangulaire du visage. Il porte une épaisse barbe noire, taillée en pointe. Ses grandes oreilles se découpent dans la masse sombre de ses cheveux courts. Son regard brun pensif et tourné vers la gauche présente un strabisme. Le saint tient un pinceau de sa main droite appuyé sur la page de gauche. Celle de droite montre une miniature peinte de la Vierge à l’enfant. Marie y est coiffée d’un voile bleu horizon tombant sur une robe carmin. Dans ses bras, l’enfant Jésus est vêtu de blanc. »
Toulouse-Lautrec (9 octobre 2019-27 janvier 2020)
Yvette Guilbert
« Sur cette grande toile verticale au fond beige, Yvette Guilbert se tient de ¾, tournée vers la droite. Le haut de son corps longiligne est représenté dans une posture caricaturale alors que le bas est à peine esquissé. Ses rares cheveux roux coiffés en chignon bas à coque dégagent son visage caricatural maquillé : des sourcils noirs dessinés très fins au-dessus de paupières fardées de bleu électrique et un nez rond busqué surmontant une bouche rouge sans lèvres. Son double menton surplombe son cou épais. Elle porte une longue robe blanche plissée, ornée de plumes noires sur les épaules. Le corsage, décolleté en un V profond sur sa maigre poitrine est resserré sur sa taille fine. Ses bras couverts de longs gants noirs sont étirés exagérément de part et d’autre de son corps, les mains tournées vers l’extérieur, paume vers le sol et doigts écartés. »
Noir et blanc (16 décembre 2020-1er février 2021)
Pepper, Edward Weston
« Cette photographie verticale d’un poivron, posé sur un entonnoir en étain, est traitée en gros plan très net. Le contraste entre la lumière projetée sur la forme tortueuse du légume et l’arrière-plan noir produit un effet volumétrique. Ces effets de lumière font ressembler le poivron à un culturiste au corps huilé et sculpté, assis de dos, les jambes recroquevillés contre lui, bandant les muscles de ses bras. Sur la partie supérieure du poivron, les chairs, charnues et brillantes, sont tournées vers l’intérieur et se terminent en deux bulbes. En dessous, le corps nervuré et bosselé, aux formes incurvées, est piqueté de noir en bas à droite. »
Pompéi (1er juillet 2020-2 novembre 2020)
Moulage des victimes de Pompéi
« Ce moulage d’aspect cendreux, à la surface granuleuse, représente une personne assise, de profil, recroquevillée en position foetale, les pieds posés à plat et les jambes repliées contre le torse. Le dos légèrement voûté, ses mains sont levées vers son visage dans un geste de protection. Les plis de son vêtement se devinent le long de son bras et à l’angle de son coude. »
MAMC +, Saint-Etienne
Audiodescription d’une exposition
Double je (20 novembre 2021-18 septembre 2022)
Schädel, Gerhard Richter
« Les tons froids, bruns, gris et blancs, dominent sur cette peinture à l’huile, floue, presque carrée, de 95 centimètres de haut sur 90,5 de large. Au premier plan, un crâne de profil, tourné vers la droite, repose sur une surface gris foncé brillante dans laquelle il se reflète. Les grandes orbites vides, le large sillon nasal et les pommettes creusées surplombent une rangée de dents, le bas de la mâchoire étant manquant. L’artiste reprend ici l’un des symboles de la vanité, le crâne, thème autant que sujet classique de la peinture. S’il est ici isolé dans un espace minimaliste, son reflet l’ancre toutefois et rompt cet isolement. L’espace s’organise, quant à lui, en trois dimensions : la surface horizontale gris foncé sur laquelle repose le crâne et deux bandes verticales à l’arrière-plan. Celle de gauche, brune, est deux fois moins large que celle de droite, gris clair, avec laquelle elle semble former un angle, de par la perspective. »